Clause de mobilité : Le Guide Complet + Modèle gratuit
- Leclaire
- 8 déc.
- 3 min de lecture

La gestion des évolutions d’organisation, des déplacements d’équipes ou des changements de site impose régulièrement une flexibilité géographique des salariés. La clause de mobilité est l’outil juridique permettant d’organiser ces mouvements, à condition d’être rédigée et appliquée avec rigueur.
LégiPilot vous guide dans la compréhension et l'élaboration de cette clause aux enjeux cruciaux.
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Sommaire
1 - Qu’est-ce qu’une clause de mobilité ? |
2 - Pourquoi insérer une clause de mobilité dans un contrat de travail ? |
3 - Quelles sont les conditions de validité d’une clause de mobilité ? |
4 - Comment mettre en œuvre la clause de mobilité ? |
1 - Qu’est-ce qu’une clause de mobilité ?
La clause de mobilité est une clause du contrat de travail par laquelle le salarié accepte par avance que son lieu de travail puisse être modifié dans une zone géographique définie par l’employeur.
Elle permet donc à l’employeur de changer l’affectation du salarié sans modifier le contrat de travail, dès lors que la mobilité intervient dans le périmètre prévu par la clause.
Il s’agit d’un outil de gestion RH, notamment dans les entreprises multi-sites ou celles en croissance nécessitant des ajustements réguliers des équipes.
2 - Pourquoi insérer une clause de mobilité dans un contrat de travail ?
La clause de mobilité répond aux besoins opérationnels de l’entreprise :
adaptation rapide à une réorganisation interne ;
affectation temporaire ou durable sur un autre site ;
gestion d’ouvertures/fermetures de sites ;
repositionnement d’équipes pour assurer la continuité de service ;
optimisation de la charge de travail entre sites.
Sans clause de mobilité, tout changement du lieu de travail hors du même secteur géographique constitue une modification du contrat nécessitant l'accord du salarié.
La clause offre donc un outil fiable pour sécuriser juridiquement les changements nécessaires.
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3 - Quelles sont les conditions de validité d’une clause de mobilité ?
Une clause de mobilité n’est valable que si plusieurs conditions sont réunies.
a) La zone géographique doit être définie avec précision
La clause doit délimiter clairement le périmètre dans lequel l’employeur peut imposer la mobilité. Les formulations trop larges (« sur tout le territoire national ») sont souvent jugées disproportionnées.
b) La clause doit respecter le principe de proportionnalité
La mobilité imposée doit être compatible avec :
la vie personnelle et familiale du salarié,
le type d’emploi,
les moyens de transport disponibles,
la distance raisonnable.
Une clause excessive peut être jugée nulle.
c) La clause doit être prévue dans le contrat de travail ou un avenant
Elle ne peut jamais être imposée unilatéralement par note de service ou règlement intérieur.
4 - Comment mettre en œuvre la clause de mobilité ?
Lorsqu’elle est valable, l’employeur peut l’activer, mais en respectant plusieurs critères.
a) Respect d’un délai de prévenance raisonnable
Le délai n’est pas fixé par la loi, mais l’employeur doit laisser au salarié un temps suffisant pour organiser son changement (logement, transport, vie familiale).
b) Motivation professionnelle
La décision doit être justifiée par l’intérêt de l’entreprise, jamais par un motif disciplinaire déguisé.
c) Application non discriminatoire
L’employeur doit traiter tous les salariés dans une situation comparable selon des règles identiques.
d) Prise en compte des contraintes personnelles
Bien que le salarié soit contractuellement engagé, certaines situations peuvent rendre la décision inapplicable (ex. garde d’enfant seule et horaires incompatibles, problèmes médicaux avérés). Le refus du salarié ne sera fautif que si la mise en œuvre est raisonnable.
